Fréjus > Nice > Paris > Mumbai (Bombay) > Chennai (Madras)
Première grande journée non stop, départ de Fréjus à 4h pour arriver chez Sarah à 5h30 (presque sans me perdre) et repartir pour l'aéroport.
Embarquement à 7h05, départ 7h35, arrivée à Paris à 9h05, redépart à 10h35, pour 7h30 environ de voyage.
Alors c'est bien parce que dans l'avion y a des films, de la musique, à manger tout ça, mais entre les turbulences et le bruit de l'avion en vol, bah les films t'entends pas forcément tout ce qui s'y passe, et la nourriture bah des fois c'est ton pantalon qui mange ... Mais sinon bon long voyage avec pas de place pour mes jambes ...
Puis arrivée à Bombay, avec l'impression de se poser sur les bidonvilles qui longent l'aéroport. Drôle d'impression.
Bombay : 23°C, il est 23h40 heure locale ... Ah ouais, c'est l'hiver ici, ça se voit :)
"En arrivant déjà, tu sais même pas où tu es, même si c'est marqué t'es perdu. Après avoir demandé tous les 50m, il s'avère qu'il faut aller faire un ur au Bureau de l'Immigration. Une fois le papier (qu'on nous a remis dans l'avion) tamponné, direction ... euuh, où déjà ? Redemande tous les 50m, petit tour dans le dédale de l'aéroport (j'ai facile dû faire 100m), et après m'être fait dévisager 4, 5 fois en demandant quoi faire (bah ouais, mais je suis blanc aussi ... ou alors ils se foutaient de moi parce que je suis nul en orientation et ça se voit sur ma tête ^^), je me retrouve à attendre un bus ... pour l'autre aéroport, l'aéroport des vols domestiques.
Y a juste 4km à faire, et au premier arrêt je suis déjà perdu et je veux descendre, mais non, pas ici ! J'avais pas compris en montant dans le bus, je me disais 'tin il est monté à l'envers, mais en fait non non, c'est juste qu'il roulent à gauche, donc ils ont le volant à droite (normal quoi). Dans le bus, c'est musique indienne en fond sonore, le bouton de volume sûrement coincé à fond. Mais ça fait quand même sympathique.
Puis une fois arrivé, c'est encore à la recherche du quai caché, et pis une fois trouvé, c'est attente pendant 5h. Tentatives de dormir infructueuses, dessins débiles et fin du plan de voyage. Bon an mal an, je me suis un peu endormi (un peu hein). E là, ça y est, dans une demi heure décollage? Une fois dans la salle d'embarquement, les annonces des vols se font à la criée. Du genre "Chennai !! Chennai !!" Et tout le monde se précipite pour faire la queue. Bon, y a aussi un écran qui dit quel vol, mais c'est quand même marrant. Et quand ils sont à la bourre, ils te répètent 20 fois le n° de vol pour voir si personne a oublié qu'il prenait ce vol.
Et une fois qu'on est passés, on prend ... un bus. Et là aussi c'est folklo. Le bus doit se frayer un chemin à travers les autres véhicules qui bossent sur l'aéroport, et ça se fait à grands coups de klaxon."
Et enfin, montée dans l'avion, décollage, et là ... dormir !! Quasi 2h d'affilée. Ca fait du bien.
"Une fois à Madras, là pouf plus de bagage, disparu !! En fait j'attendais gentiment et au bout d'un moment une femme d'Indian Airlines est venue me voir en me demandant si j'attendais un bagage. Après lui avoir dit que oui, et qu'évidemment ils le retrouvent pas, on va (avec deux autres indiens ultra-occidentalisés, serre tête, chemise à fleurs et téléphone la classe) au Baggage Service de Indian Airlines.
Et là, la lutte avec l'administration indienne commence. Au début, gentiment. Le lendemain, j'attendais encore qu'ils me disent où il est (ils l'ont retrouvé mais maintenant faut qu'ils le renvoient avant que je parte c'est à dire demain, aux aurores, pour Mysore, et pour 4 jours).
Donc une fois le papier de Property Irregularity Report rempli (qui dit que y a pas de bagage à moi à Chennai) et que je leur explique pourquoi j'ai pas rempli ce papier à Mumbai (ces cons d'Air France devaient me l'expédier à Chennai direct, du moins c'est ce que j'avais compris ... mal apparemment), elle m'explique comment ça va se passer (en anglais, avec l'accent indien, résultat pas tout compris, après m'avoir dit que quand tu changes de compagnie aérienne, faut récupérer ton bagage et le ré-enregistrer) et me dit qu'il faut que j'aillle au bureau Air France. A l'autre terminal, un peu plus loin, ok, j'y vais donc.
Mais comme je sais encore pas où je vais, à la première porte ouverte, j'essaie de rentrer en demandant où est le bureau Air France à un garde. Il me dit d'abord de passer à ce bureau, le bureau Indian Airlines juste à l'entrée du terminal (un autre bureau). Une fois la queue faite, le guichetier me dit qu'il faut que je me rendre au bureau Air France. Wouah, quel chef ! Mais je sais toujours pas où il est ce foutu bureau. Donc je demande au même garde qiu me dit que c'est au bout du building 2ème étage. Et là, au 2ème, un grand panneau ... mais rien n'indique le bureau Air France (mais les autres compagnies, oui hein).
Après avoir faut le tour de l'étage, je trouve enfin le bureau, planqué dans un coin. Après beaucoup beaucoup d'explications de ma part et quelques coups de fil de la part des employées du bureau, elles m'assurent qu'elles vont faire tout leur possible et qu'il ne pourra arriver que d'ici 3 à 4 jours."
Ca, c'est la partie rigolus. Mais la suite de cet aventure (plus tard dans les jours qui viennent) m'a moyen fait rire. En fait si, c'est marrant, mais bon j'ai perdu une journée. Et apparemment, d'après Fanny, j'aurais du commencer par m'énerver et les engueuler pour qu'ils me le ramènent plus vite ... j'ai pas osé.
Ensuite, cette affaire là réglée, mais en suspens, j'ai retrouvé Fanny qui finalement, est venue me chercher à l'aéroport, et là on a pris un rickshaw. Alors déjà, on prend pas un rickshaw, mais on se fait arnaquer par un rickshasw. Règle essentielle : étant un blanc, tu ne peux que te faire arnaquer et il faut donc s'armer de courage et de patience pour réussir à faire baisser le prix (celui qu'on nous propose doit être dans les 3, 4 fois le prix qu'un Indien paie). Mais bon ...
Une rue de Chennai
Une fois cette épreuve réussie, on est arrivés à l'IIT, où j'ai logé chez des copains de Fanny qui étaient pas là pour le moment. Parce qu'ici, les hostels sont pas mixtes, et donc c'est les filles d'un côté les garçons de l'autre. Et dans la chambre, c'est un lit avec une planche de fer, un matelas épais comme un cahier de 48 pages, et un coussin en pierre. (Et ça fait mal aux épaules, et non je râle pas)
Après, premier repas indien. Bah pour une première, c'était pas épicé, et c'était aussi bien ^^ Vég, et très bon. Configuration différente quand même : en rentrant tout de suite, de quoi se laver les mains. Pourquoi ? Bah pour manger avec, pardi (mais qu'avec la main droite). Au menu : Masala Dosa et riz veg, eau potable et main droite comme ustensile.
Masala Dosa, c'est : déjà très bon, ensuite une spécialité de l'Inde du Sud, et enfin une crêpe (faite avec lentille et riz) avec des patates et des oignons au curry. Si ous voulez voir à quoi ça ressemble, tentez un googleestmonami, ça donne même des jolies photos :D.
L'après midi, histoire de visiter un peu Chennai, on est allés voir la plage, Marina Beach, qui est la seconde plus grande du monde.
Marina Beach
C'est grand, plein de gens par endroit - on a vu une fête foraine ancestrale sur la plage -, on y trouve même des villages de pêcheurs avec maisons en bois, des bateaux à même la plage, et des tas de détritus.
Panneau et plage
Bateaux de pêche, plage et détritus
Apparition
[Pour voir un peu mieux les photals, cliquer dessus, parce que là ça rend pas des masses]
Après avoir remonté trois kilomètres de plage, on se dit qu'il serait peut être temps de rentrer. On rentre donc de nouveau dans l'effervescence de la ville, en traversant un quartier qui semble résidentiel (jolies maisons, plutôt de type dont on a l'habitude ici en Europe) et on prend un rickshaw pour rentrer.
Rue à une voie
Circulation ... normale
Il faut savoir que la circulation ici, c'est le chaos. Avec un grand K. Une seule règle, le plus gros d'abord. Et avoir un klaxon qui marche. La première fois, ça en jette pas mal. Une seule voie pour chaque sens, doubler à droite (on roule à gauche ici ^^), et si un petit veut doubler un gros, faut qu'il soit sûr de son coup, et qu'il mette un grand coup de klaxon avant, pendant, (après non, ça sert à rien) s'être lancé. Du coup, comme tout le monde double tout le monde (les motos et cycles passent même entre les voitures, avec coups de klaxon aussi), ça fait de la rue un concert cacophonique permanent, parce qu'en plus elle est très très dense ici, à Chennai (8 millions d'habitants, ça fait un peu de monde [merci mam]).
Puis le soir, on est allés manger dans un resto vég (encore, mais pour mon plus grand plaisir; les vaches sont sacrés rappelez vous), et on y est allés ... en vélo. Le vélo dans les rues de Chennai de nuit, en roulant à gauche, sans filet et dans la circulation, ça vaut le détour. Et c'est risqué. On a croisé un accident, où un vélo et un scooter ont été engagés. Résultat, un gamin qui pleurait toutes les larmes de son corps et un père qui essayait de le réconforter. Sinon, rien de grave ... Et parait il que les accidents sont assez communs. On peut se dire bah oui c'est tellement le bordel. Mais ils roulent quand même pas vite, 30-40 km/h en moyenne, vu la densité de circulation. Et c'est le seul que j'ai vu, donc ça doit marcher pas trop mal quand même.
Le resto, c'était bon, plus épicé que le midi (j'ai voulu essayé, j'ai pas regretté), avec des serveurs au petit soin (ça m'a étonné, je me suis dit c'est parce qu'on est blancs, mais en fait non ils faisaient ça à tout le monde) qui restent autour de la table au cas où. Et on a même eu un petit bol avec de l'eau chaude et du citron dedans pour se laver les mains à la fin du repas ^^
Une première journée bien remplie, pleine à ras bord, et dépaysante à souhait. Après ça, même dormir sur une planche de fer me fait pas peur.
Et je râle pas ^^
(LpM)